Blockchain : quelles applications dans le secteur du transport et de la logistique ?
14/08/2019 0 Commentaires
La blockchain, ou stratégie de la chaine de blocs, permet de gagner en transparence et en automatisation. Apparue en 2008 avec la monnaie numérique Bitcoin, elle est aujourd’hui largement répandue au sein de secteurs variés, dont le transport et la logistique.
Qu’est-ce que la blockchain ?
La blockchain est une technologie de
stockage et de transmission d’informations, transparente, sécurisée, et fonctionnant sans organe central de contrôle (définition de Blockchain France).
Par extension, une blockchain constitue une
base de données qui contient l’historique de tous les échanges effectués entre ses utilisateurs depuis sa création. Cette base de données est sécurisée et distribuée :
elle est partagée par ses différents utilisateurs, sans intermédiaire, ce qui permet à chacun de vérifier la validité de la chaîne.
Plus simplement, chaque utilisateur de la blockchain pourra écrire, ajouter du contenu et des documents, mais le contenu de la blockchain restera infalsifiable et indestructible.
Des applications variées
Agroalimentaire, luxe, commerce international, industrie pharmaceutique, aéronautique, automobile…Les secteurs dans lesquels la blockchain peut
améliorer la logistique et la supply chain sont très nombreux. Malgré son fort potentiel, son adoption dans le secteur du transport et de la logistique
a été plus lent que prévu, d’après un rapport réalisé par le Boston Consulting Group.
En effet, seules 8% des entreprises ont implanté la technologie blockchain selon un sondage Gartner effectué auprès de 3000 directeurs informatiques.
« La blockchain est toujours au stade précoce - nous sommes à cinq ou dix ans d’une adoption plus large -, mais certains prédisent qu’elle sera aussi transformante qu’Internet », synthétise, dans une note récente, une experte de la banque JP Morgan.
Ainsi, le secteur du transport devrait plus largement l’adopter dans les années à venir, notamment le transport maritime qui tirerait les bénéfices économiques et juridiques de la blockchain.
Des contraintes juridiques encore non résolues
Les études réalisées sur la blockchain ont révélé que, malgré ses avantages certains, de nombreuses questions juridiques restent encore irrésolues. En effet, dans un système classique, il existe toujours
un tiers de confiance qui constitue le garant des informations, de leur datation et de leur protection. Il peut s’agir d’un notaire, d’un assureur, d’un avocat. Dans le cadre de la blockchain, ce rôle est confié à une pluralité d’acteurs puisque chacun peut accéder aux informations qui la constitue. Qui alors est tenu pour responsable dans le cas où des actions illégales seraient réalisées sur cette chaine de blocs ? Idem pour le cas d’une blockchain publique,
quelle sera la juridiction référente ? Autant de questions qui trouveront, sans aucun doute, des réponses au fur et à mesure de l'adoption de la blockchain par le plus grand nombre.
Sources :
Blockchain France -
Shipping Lab -
Stratégies logistique
Crédit photo : @ Hitesh Choudhari